L'évolution du métier de Directeur sûreté, sécurité, fraude

Auteurs : Jean-Marc Briquet, Head of Sales

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En France, le taux de fraude dans les transports publics est estimé à plus de 8 %, contre 3,1 % en moyenne dans les autres capitales européennes*. Et ce n’est pas vraiment une surprise : pour 52 % des Français, la fraude est acceptable. Les raisons évoquées sont nombreuses : pannes des billettiques, prix trop élevés, revenus trop bas, petits trajets, manque de temps, pas de contrôles… Pourtant, les Français plébiscitent particulièrement les transports publics, avec une fréquentation en hausse au fil des années, hors circonstances exceptionnelles. Le Directeur sûreté, sécurité, fraude a donc du pain sur la planche. Mais, pour mener à bien ses missions, à savoir l’accueil et la sécurité des usagers, il doit disposer des moyens nécessaires. Zoom sur l’évolution du métier et la modernisation de ses outils.

Du carnet à souches…

Avant l’arrivée du digital, les contrôleurs disposaient du carnet à souches, qu’ils remplissaient à la main pour notifier une amende, contre échange du paiement immédiat ou différé. Des méthodes chronophages et risquées (transport d’argent liquide ou chèque).

Au-delà du contrôle dans le transport, il était ensuite nécessaire d’envoyer les documents aux fonctions supports, chargées de collecter et consolider les différentes données pour fournir à l’autorité régulatrice les éléments prouvant la fraude et les démarches effectuées pour l’endiguer. Les PV étaient également saisis dans le logiciel de traitement de l’opérateur puis envoyés aux contrevenants, multipliant les risques d’erreurs et ne permettant pas de garantir la véracité des informations fournies par les fraudeurs. Ces données servaient également de socle pour la définition des plannings et des itinéraires de contrôles des jours suivants.

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… au terminal sans transmission…

Quelques années plus tard, le terminal mobile a fait son apparition,
permettant ainsi de supprimer le carnet à souches et facilitant
le transfert d’information dans le système d’information de
l’opérateur de transport. Ce terminal peut également verbaliser
et encaisser les procès-verbaux directement et ainsi améliorer le
taux de paiement. Cependant, ces terminaux ne transmettent
pas directement les données au contrevenant ni à l’organisme de
paiement. Il y a donc toujours une étape de restitution de données
en fin de journée avec les fonctions supports de l’opérateur pour
… au terminal sans transmission…
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ensuite envoyer les rappels de paiement aux “fraudeurs”. Cela
évite les ressaisies d’information et permet une consolidation plus
efficace des données. Elles peuvent plus facilement être exploitées
pour prévoir le planning des agents et leurs itinéraires. Un gain de
temps considérable !

… Du e-PV…

Avec l’évolution du digital, des terminaux mobiles toujours plus compacts et performants ont fait leur apparition. Toujours dans le but de faciliter le quotidien du contrôleur et du responsable sûreté, sécurité, fraude, les suites logicielles permettent maintenant de supprimer de nombreuses tâches chronophages. Elles concentrent de multiples fonctions :

Tout cela permet également de disposer de données en temps quasi réel pour effectuer des reportings, suivre le recouvrement, anticiper les plannings et les itinéraires des équipes…

… à l’Intelligence Artificielle !

C’est dans ce contexte que l’Intelligence Artificielle prend tout son sens. Alimentées par des données très riches et précises (historique des transactions, de la fraude enrichies de données contextuelles comme la météo, les événements culturels et sportifs, les points d’intérêt), les solutions d’IA définissent rapidement quels sont les meilleurs itinéraires, les pics de fréquentations, les stations ou les horaires les plus propices aux contrôles. Les contrôleurs disposent ainsi d’informations optimales pour assurer leurs missions. Le responsable sécurité, sûreté et fraude gagne aussi en temps dans la construction des plannings et des itinéraires, plaçant ses équipes dans les meilleures conditions pour atteindre les objectifs fixés, avec des contrôles moins nombreux et plus ciblés.

Du carnet à souches à l’Intelligence Artificielle, les métiers de Directeur sûreté, sécurité et fraude et de contrôleur n’ont cessé d’évoluer pour aujourd’hui changer de posture. Ils ne veulent plus être perçus comme des répresseurs, mais bien des accompagnateurs des usagers, chargés d’assurer leur sécurité au quotidien et le confort d’utilisation des transports. Ce à quoi l’IA peut largement contribuer.

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